Pourquoi je soutiens un grand plan de développement pour la vie associative

12/12
2017

Avec 13 millions de bénévoles (1 personne sur 5), 1,8 millions de salariés (10% des emplois du secteur privé pour une masse salariale de 19 milliards d’euros) et 1,3 millions d’associations, la France est véritablement le berceau de la vie associative.

Qu’elles touchent les domaines du social, de la santé, de l’environnement, du sport ou de la culture, ce sont près de 200 associations qui se créent chaque jour, plus de 70 000 par an.

Leur rôle essentiel comme dans la lutte contre la pauvreté, la défense des droits, la protection de l’environnement ou l’éducation en font des acteurs clés de la vitalité de nos territoires et de son attractivité.

Et parce qu’elles reflètent parfaitement l’évolution et les préoccupations de la société, elles sont le baromètre de l’opinion publique, vecteurs de lien social, synonymes de cohésion territoriale et sociétale.
Qui porte haut et fort ses valeurs : liberté, engagement et action collective.

Or je le sais, le monde associatif a été inquiété par des mesures qui ont entrainé de réelles craintes, comme la suppression de la réserve parlementaire et surtout la réduction du nombre de contrats aidés à 200 000 pour 2018.
Pourtant, il a été démontré que ces contrats aidés n’étaient pas fondamentalement sources d’emploi puisqu’à peine 1/4 de ses détenteurs bénéficient réellement d’une insertion professionnelle en fin de contrat.
C’est pourquoi, soucieux d’affirmer sa confiance et son soutien aux associations, le gouvernement s’est engagé à construire pour mars 2018 un nouveau modèle associatif, basé sur une co-concertation avec les différents acteurs concernés.
Avec un triple objectif : répondre au mutations qui touchent ce secteur, mieux accompagner son développement économique et mieux reconnaitre le bénévolat et l’engagement en général.

Avant l’arrivée de cette réforme, en novembre dernier, quelques mesures concrètes sont apparues :

– Augmentation des crédits en faveur du secteur associatif de près de 10% ce qui les portera à 67,6 millions d’euros en 2018

– Compensation de la suppression de la réserve parlementaire par la dotation de 25 millions d’euros au Fonds de Développement à la Vie Associative pour soutenir les petites associations

– Financement de 150 000 services civiques par une hausse de 16% des crédits qui leurs sont consacrés

– Maintien du Crédit d’Impôt sur la Taxe sur les Salaires pour les 2 années à venir, une aide composée par un financement supplémentaire alloué aux petites associations (moins de 10) ce qui permettra un gain d’environ 500 millions d’euros aux 170 000 associations. Un dispositif qui évoluera en 2019 pour prendre la forme d’une réduction de charges patronales, permettant l’économie de 1,4 milliard d’euros

Un plan d’action qui permet de soutenir les associations de manière plus efficace et pérenne et qui aboutira à un alignement de fonctionnement financier sur les autres entreprises à l’horizon 2019.

Toutes ces mesures vont à mon sens permettre de transformer profondément un secteur associatif indispensable à notre démocratie. Nous avons besoin de la vie associative. La vie associative, elle, a besoin de soutiens financiers, de bénévoles et de valorisation.

Pour plus de précisions sur cet article écrire à fabienne.colboc@assemblee-nationale.fr