Loi issue des Etats Généraux de l’alimentation #EGAlim

30/05
2018

Depuis 5 mois, l’ensemble des acteurs (représentants du monde agricole, industries agroalimentaires, distributeurs, consommateurs, représentants de la restauration collective, partenaires sociaux, ONG…) ont pu échanger et proposer des solutions concrètes pour faire évoluer notre agriculture et notre alimentation. 

De cette démarche plusieurs points essentiels sont à relever:

-Payer le juste prix aux agriculteurs

L’inversion de la construction du prix

Cela signifie que le contrat et le prix associé seront proposés par les agriculteurs en prenant compte des coûts de production. C’est un retour au bon sens, avec un prix réel qui est fixé en fonction des prix de production. Cette mesure va encourager nos agriculteurs et les rémunérer au juste prix pour le travail de qualité qu’ils fournissent. 

L’encadrement des « promotions »

Souvent dans le cadre des promotions de la grande distribution, ce qui est donné d’un côté est repris de l’autre (1 acheté = 1 gratuit) afin de récupérer la marge, c’est un moyen d’appâter le client qui au final n’en sort pas gagnant tout comme le producteur. 

Le but n’est pas d’augmenter le prix du consommateur mais de répartir la marge différemment et d’éviter que la grande distribution se serve du prétexte des « promotions » pour pressurer le prix d’achat à l’industrie agroalimentaire.

Le rehaussement du seuil de revente à perte de 10%

Cette mesure permet d’obliger la grande distribution à vendre un produit au moins 1€10 si elle l’a payée 1€ au producteur et ainsi de lui reverser une part de cette marge.

– Proposer une alimentation saine, durable et de qualité

Une consommation plus saine et plus qualitative pour nos concitoyens 

Nous assurerons une montée en gamme de la restauration collective (restaurants universitaires, collèges, lycées, EHPAD, centres pénitentiaires), avec 50% de produits locaux ou labélisés dont 20% bio. 

Le but étant d’allier les enjeux économiques vus précédemment et les enjeux sociétaux.

D’autre part, la lutte contre le gaspillage alimentaire est intensifiée par l’ouverture aux dons alimentaires dans les restaurants collectifs ainsi que la mise à disposition de « doggy bag » dans les restaurants afin que les clients puissent emporter les restes de leur repas.

-Le bien-être animal

Les élevages et les abattoirs

Nous allons interdire l’ouverture de tout nouvel élevage de poule en cage.

Nous allons également développer le poste de «responsable protection animale» 

(RPA), il s’agit d’un salarié qui sera formé pour accompagner ses collègues pendant la chaine d’abattage au respect des bons gestes du bien-être animal. 

Par ailleurs, nous allons ouvrir aussi le dispositif des lanceurs d’alerte qui permet à ceux qui travaillent dans les abattoirs de dénoncer une forme de maltraitance. 

Si les conditions du bien-être animal n’étaient pas respectées les sanctions seront doublées.

La vidéo surveillance dans les abattoirs

Les abattoirs sont très contrôlés par les services vétérinaires car ils ont des normes et des cadences à respecter, les cas de maltraitance sont rares mais si un abattoir souhaite utiliser la vidéo surveillance il le pourra à condition que cela reste dans les mains de professionnels.

 

– Le Glyphosate

La France n’utilisera plus le glyphosate d’ici 3 ans, sauf exception s’il n’y a pas d’alternative. L’interdiction de l’utilisation du glyphosate n’est pas abandonnée. 

Néanmoins, il faut que cette interdiction aille de pair avec le développement de solutions alternatives accessibles aux agriculteurs. Il faut accélérer la recherche pour que cette transition s’effectue sans mettre en péril la compétitivité de notre agriculture. Un plan d’investissement de 50 milliards d’euros va être consacré à l’agriculture, dont 5 milliards seront consacrés à cette transition vers des modes de production durables. 

 

– Ma conclusion

La loi EGAlim est une avancée considérable pour le monde agricole et pour les consommateurs. Elle remplit parfaitement sa mission qui est de permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail et que les consommateurs accèdent à des produits plus qualitatifs. 

A bientôt,

Pour plus de précisions sur cet article écrire à fabienne.colboc@assemblee-nationale.fr