De l’espérance assumée

16/07
2018

C’est un discours porteur d’espoir, optimisme et de détermination que le Président de la République, Emmanuel Macron a prononcé hier au Congrès de Versailles devant l’Assemblée des Parlementaires. De l’espoir oui, pour une France unie, engagée, solidaire et dynamique. De l’optimisme, mais un optimisme lucide et déterminé à redonner de la grandeur à la France. Cet optimisme engagé, est conscient des difficultés qu’il a parcourues, mais aussi de celles qui lui restent à surmonter. Enfin, son allocution était empreinte d’une grande détermination. La détermination d’œuvrer sans relâche pour améliorer le destin de la Nation. Cela, en étant proche des gens, de leurs doutes, de leurs craintes, de leurs difficultés quotidiennes.

Emmanuel Macron a souhaité rappeler le choix que les Françaises et les Français ont fait il y a une année. Le choix entre la fermeture, le repli et la promesse Républicaine. Le choix entre le mirage des retours en arrière et celui de l’espérance assumée. Il se rappelle, dit-il, du sentiment de déclassement individuel, du sentiment d’impuissance face aux politiques publiques figées, du sentiment de coupure, entre la base et les élites, ressentis par les Français.

La peur également des citoyens faces aux tensions économiques internationales et à la guerre, il la connaît. Ce constat, ce portrait de l’âme contemporaine de la France, c’est par une campagne de terrain, au plus près des citoyens qu’il a pu les forger.

«  Je n’ai pas oublié, je n’oublie pas et je n’oublierai pas »

Humble et résolu; c’est ainsi que le Président a choisi de s’adresser aux parlementaires. Conscient des difficultés de sa mission, il a fait le choix de tenter inlassablement d’atteindre des objectifs ambitieux pour la France et pour les Français.

« Je sais que je ne peux pas tout, je sais que je ne réussis pas tout. Mon devoir est de ne jamais m’y résoudre et de mener inlassablement ce combat ».

Renforcer l’économie, définir un modèle social juste et équitable, restaurer l’efficacité de l’État et lui donner efficacité et réactivité, relancer l’Europe; voilà les souhaits des Françaises et des Français qui veulent façonner leur destin collectif, et depuis un an, vous y avez œuvré, dit-il, à l’adresse de son auditoire de Parlementaires.

« C’est notre destin national que nous avons entre les mains ajoute-t-il. C’est une grande tâche que de représenter le peuple souverain. Nous ne devons pas manquer à ce devoir».

Le président de la République a rappelé les principales avancées obtenues pour les Français lors de l’année qui s’est écoulée : l’investissement est reparti, le scandale du tirage au sort à l’université a été réglé, l’école a retrouvé sa place, l’état d’urgence a été levé tout en renforçant notre arsenal juridique contre le terrorisme, la rémunération du travail a été améliorée, les blocages du marché du travail ont été levés, la SNCF a été sauvée, et les finances publiques ont été rétablies pour la première fois depuis plus de dix ans. En somme, l’année écoulée a été l’année des engagements tenus.

« Ce que nous avons dit, nous l’avons fait ».

Le Président a souhaité expliquer l’objectif des nombreuses réformes qu’il a entreprises cette année.

 Il affirme l’importance d’une économie forte:

Grâce à la reprise de l’investissement et grâce au rappel d’une loi très simple : pour qu’il y ait un gâteau à partager, il faut d’abord qu’il y ait un gâteau. Ce gâteau est le résultat de l’action des entreprises. C’est pourquoi il est absurde de prétendre qu’aider les entreprises revient à aider les riches : c’est tous les Français que nous aidons en consolidant notre économie. Nous devons « être forts pour être plus justes » et la clef d’une économie forte, « c’est l’investissement ». ;

C’est bien dans ce but que l’économie doit être forte: pour plus de justice sociale.

C’est un nouveau contrat social que le Président souhaite défendre, un contrat social qui permette de construire l’État providence du XXIe siècle.

« Le modèle français que je veux défendre exige que ce ne soient plus la naissance, la chance ou les réseaux qui commandent la situation sociale, mais les talents, l’effort et le mérite ! »

C’est au nom de ce projet que le Président de la République fait de l’éducation « le combat de notre siècle », dans la perspective de pouvoir permettre ensuite l’émancipation par le travail.

Car, la solidarité nationale « implique des droits et des devoirs ».

Plus universel, plus efficace, plus protectrice des plus fragiles, mais aussi plus responsabilisant. C’est en ces termes que le Président souhaite concevoir les régimes de protections sociales. Il faut mettre en place un système qui accompagne « toute personne qui le peut vers une activité professionnelle ».

À ce titre, il souhaite mieux couvrir les risques de chômage de chacun, et ce, indépendamment de son statut, que l’on soit, indépendant, agriculteur, en CDD. Il faut mieux protéger, lors du passage en retraite, les titulaires de carrières hachées, qui sont le plus souvent des femmes d’ailleurs. Dans un contexte sécuritaire délicat, le Président a rappelé l’importance de doter nos forces de l’ordre de moyens adéquats.

Il souhaite renforcer le sentiment de solidarité qui existe entre les Français et souhaite que soit instauré un service national universel.

« C’est en connaissant mieux son compatriote, que jamais peut-être on n’aurait croisé autrement, qu’on se met en mesure de le comprendre mieux, de le respecter et de sentir ce lien invisible qui fait la communauté de destin d’une nation. » « Je sais que notre jeunesse saura s’en saisir ».

C’est d’ailleurs pour densifier ce tissu social national qu’il réaffirme son refus de ne laisser personne s’éloigner de la République. Dès l’automne, le Président donnera à l’islam « un cadre et des règles garantissant qu’il s’exercera partout de manière conforme aux lois de la République. Nous le ferons avec les Français dont c’est la confession et avec leurs représentants ».

Pour plus de précisions sur cet article écrire à fabienne.colboc@assemblee-nationale.fr