🟣 #25Novembre JournĂ©e internationale pour l’Ă©limination des violences faites aux femmes.🟣

25/11
2020

Les violences faites aux femmes sont multiples et se retrouvent dans la vie quotidienne des femmes. C’est l’une des violations des droits de l’homme les plus rĂ©pandues dans le monde, que ce soit au sein du couple, dans la rue, au travail mais aussi sur le net, la femme est une cible privilĂ©giĂ©e des hommes violents et toutes les catĂ©gories sociales de la sociĂ©tĂ© sont touchĂ©es par ces violences qui reprĂ©sentent la forme la plus aiguĂ« de l’inĂ©galitĂ© homme-femme. Ces violences peuvent ĂŞtre physiques, verbales, psychologiques et sexuelles.
Dans son deuxième rapport de 2020 le Haut Conseil Ă  l’EgalitĂ© entre les femmes et hommes rappelle sa dĂ©finition du sexisme « il s’agit d’une idĂ©ologie qui repose sur l’infĂ©rioritĂ© d’un sexe par rapport Ă  l’autre, mais aussi un ensemble de manifestations des plus anodines en apparence (remarques, plaisanteries, etc.) aux plus graves (viols, meurtres) qui ont pour objet de dĂ©lĂ©gitimer, stigmatiser, humilier ou violenter les femmes et entraĂ®nent pour elles des effets en termes d’estime de soi, de santĂ© psychique et physique et de modification des comportements ».
En 2019, 99 % des femmes disent avoir Ă©tĂ© victimes d’un acte ou comportement sexiste, 3 domaines de la vie publique sont les plus touchĂ©s : le milieu de l’entreprise, les mĂ©dias et le monde politique. En ce qui concerne les violences dans la sphère privĂ©e, la crise sanitaire les a accentuĂ©es, tout particulièrement la pĂ©riode de confinement : entre le 16 mars et le 10 mai 2020 la plateforme 3919 a reçu 44 235 appels, un bond de 40%.
Cela ne signifie pas forcĂ©ment que les violences ont augmentĂ© mais rĂ©vèle que les victimes se sont davantage manifestĂ©es et que les moyens mis en Ĺ“uvre par l’Ă©tat ont permis cette manifestation.
Nous ne devons pas relâcher nos efforts et continuer à lutter contre ce fléau pour mettre fin à ces violences. A l’ Assemblée nationale, je suis engagée depuis le début de mon mandat dans cette lutte. Avec mon collègue Philippe Chalumeau, nous avons organisé en novembre 2019 un Grenelle régional contre les violences conjugales qui a permis d’aboutir à une proposition de loi autour de 3 axes : mieux prévenir les violences, protéger davantage les victimes et leurs enfants, mettre en place un suivi et une prise en charge des auteurs de violences pour éviter la récidive. Vous trouverez le détail des mesures ci-dessous dans la partie « Grenelle des violences conjugales ».
🟣 Protection des femmes pendant le confinement 🟣
▪️soutien renforcé aux associations qui accompagnent au quotidien les femmes victimes de violences. Aux 20 M€ déjà attribués aux associations en 2020 pour leurs activités habituelles, le Gouvernement a ajouté 3 M€ supplémentaires pour soutenir les associations de terrain.
▪️partenariat avec les pharmacies pour le dispositif « alerte pharmacie », activé auprès des 22 000 officines en France métropolitaine ainsi qu’en outremer ;
▪️hausse des capacités d’hébergement.
🟣 Les réponses pénales 🟣
▪️La France est le premier pays au monde à avoir instauré un délit d’outrage sexiste à travers la loi du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.
▪️Cette loi étend à 30 ans le délai de prescription des crimes sexuels commis sur des mineurs à partir de la majorité, renforce les dispositions du code pénal destinées à réprimer les infractions sexuelles sur les mineurs et élargit la définition du harcèlement en ligne.
▪️La loi du 27 février 2017 prévoit un allongement des délais de prescription à six ans pour les délits comme les violences par le conjoint, les agressions sexuelles autres que le viol (attouchements, baisers forcés, etc.), le harcèlement moral, les menaces de meurtre, de viol ou d’agression sexuelle. Les délais de prescription en matière de crime sont allongés à 20 ans pour les viols, les violences d’un conjoint ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente, les meurtres, les enlèvements et les séquestrations.
▪️La loi du 28 dĂ©cembre 2019 fixe Ă  six jours maximum le dĂ©lai de dĂ©livrance d’une ordonnance de protection par le juge aux affaires familiales. Le juge peut ainsi mettre en place les mesures d’urgence sans attendre que la victime porte plainte. La loi prĂ©voit aussi l’attribution d’une aide financière aux victimes qui souhaitent changer de logement et Ă©largit le port du bracelet Ă©lectronique anti-rapprochement et les conditions d’attribution d’un tĂ©lĂ©phone grave danger.
🟣 Pour faciliter le signalement des violences et la mise à l’abri des victimes 🟣
▪️Depuis mars 2019, le 3919 est le numéro unique destiné aux victimes ou aux témoins de violences conjugales. Des campagnes d’information sont régulièrement menées.
▪️Une plateforme de signalement en ligne, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, a également été créée pour permettre aux victimes de dialoguer anonymement avec un policier ou un gendarme formé aux violences sexuelles et conjugales. Elle permet aussi de recueillir les signalements de témoins.
▪️Mise en place de structures d’hébergement pour les femmes victimes de violences. Elles font aussi partie des publics prioritaires pour l’attribution de logement sociaux.
▪️La loi relative Ă  l’égalitĂ© et Ă  la citoyennetĂ© du 27 janvier 2017 reconnaĂ®t Ă©galement les femmes menacĂ©es de mariage forcĂ© comme prioritaires pour l’accès Ă  un logement social. Elle ouvre la possibilitĂ© aux associations en faveur des droits des femmes d’exercer les droits reconnus Ă  la partie civile des crimes et dĂ©lits sexistes, avec l’accord d’un ayant droit d’une victime dĂ©cĂ©dĂ©e.
🟣 Grenelle des violences conjugales 🟣
Le grenelle a permis de prendre des mesures importantes qui répondent aux besoins de terrain et qui sont désormais en vigueur :
▪️déploiement des bracelets anti-rapprochement ;
▪️ouverture de 1 000 places hébergement dédiées en 2020 (5 M€) et 1 000 supplémentaires en 2021 (5 M€) ;
▪️39 500 gendarmes et policiers formés en 2020 ;
▪️53 conventions départementales pour permettre la prise de plainte à l’hôpital, possibilité d’activer le déblocage anticipé de l’épargne salariale, formation des enseignants, levée du secret médical en cas de danger immédiat pour la victime ;
▪️Déploiement accéléré des téléphones grave danger.
La loi du 30 juillet 2020 transcrit dans la législation les travaux du Grenelle contre les violences conjugales. Pour renforcer la protection des victimes, elle prévoit :
▪️la suspension du droit de visite et d’hĂ©bergement de l’enfant mineur dont dispose le parent violent ;
▪️l’inscription automatique au fichier judiciaire des auteurs des infractions les plus graves ;
▪️la dĂ©charge de l’obligation alimentaire pour les ascendants, descendants, frères et sĹ“urs d’une personne condamnĂ©e pour violences conjugales ;
▪️la levĂ©e du secret mĂ©dical quand les violences mettent en danger immĂ©diat la vie d’une personne majeure qui se trouve sous l’emprise de l’auteur des faits.
🟣 Chiffres du 37 🟣
D’après le bilan 2019 du protocole départemental de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes :
• 2394 interventions
• 2157 plaintes
• 129 plaintes poursuivies (73 en 2018)
🟣 Les acteurs mobilisés dans le 37 🟣
Des professionnels engagĂ©s se mobilisent sans relâche sur le sujet dans notre DĂ©partement – la dĂ©lĂ©guĂ©e dĂ©partementale aux droits des femmes et Ă  l’égalitĂ© Nadine Lorin – France Victimes 37, Adavip37Planning familial 37
Cidff37 – Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles 37
Maison des Droits de l’Enfant de Touraine – Stop aux Violences Sexuelles 37- Entraide et SolidaritĂ©s
Zonta Club de Chinon et région
Gendarmerie nationalePolice Nationale
– le Touraine, le DĂ©partement (liste non exhaustive), ainsi que diffĂ©rents partenaires qui participent Ă  la coordination des actions. Depuis le 25 avril 2019, le dispositif dĂ©partemental d’accompagnement des femmes victimes de violences s’est enrichit d’un espace d’accueil et d’orientation dans les locaux de SOS MĂ©decins 37 Ă  Tours. A ce dispositif d’accueil s’ajoute, depuis septembre 2020, une cellule de lutte contre les atteintes aux personnes a Ă©galement, activĂ©e par les gendarmes, dont l’objectif est d’agir au plus vite auprès de l’auteur des violences et des victimes.
🟣 Qui appeler ? 🟣
▪️En cas d’urgence, composer le 17.
▪️Un numéro national, le 3919, est dédié aux femmes victimes de violences.
▪️France Victimes 37 est joignable au 02.47.66.87.33 ; au niveau national, le 116.006, sept jours sur sept, de 9 h à 19 h.
▪️Le CIDFF au 02.47.27.54.00.
▪️Le Centre d’accueil des présumées victimes d’agressions sexuelles (Cavas), au CHRU, au 02.47.47.47.43.
▪️L’espace d’accueil et d’orientation de femmes victimes de violences, à SOS Médecins à Tours. Contact 24 heures sur 24, au 07.54.32.71.83.
https://www.gouvernement.fr/des-outils-contre-les…

Pour plus de précisions sur cet article écrire à fabienne.colboc@assemblee-nationale.fr