Situation de l’hôpital de Chinon, des hôpitaux et services des urgences

31/05
2019

Madame Colboc, Députée d’Indre-et-Loire, tient avant tout à remercier les personnels hospitaliers de faire fonctionner l’ensemble des services publics et les urgences, malgré le mouvement de grève mené au niveau national en début de semaine, y compris dans sa circonscription avec le centre hospitalier de Chinon.  

Soucieuse de l’accès aux soins de proximité et des conditions de travail en milieu hospitalier, Madame Colboc entend les revendications du personnel de Chinon ainsi que leurs inquiétudes sur les prises en charge des patients et sur les moyens déployés.

Suite au courrier qui lui a été adressé par les syndicats CGT-FO en début de semaine et son contact de ce jour avec M. Robert, représentant syndical FO, Mme Colboc propose de recevoir une délégation syndicale CGT-FO du centre de Chinon.

Elle s’est également inquiétée de recueillir des informations précises sur la situation auprès de l’établissement et de M. Bouilleau, urgentiste – responsable du service SAU-UHCD-SMUR. Une rencontre avec M. Blanchard, Directeur de l’établissement et le personnel est prévue le 20 juin prochain, afin de s’entretenir des difficultés rencontrées à la fois financières et humaines (manque de postes paramédicaux essentiellement, mutualisation de certains postes médicaux avec le CHR de Tours).  

Mme Colboc travaille sur l’évolution des centres hospitaliers de sa circonscription depuis le début de son mandat (Chinon et Saint-Maure-de-Touraine), en lien avec les directeurs des établissements et l’Agence Régionale de Santé. C’est d’ailleurs ainsi qu’elle a soutenu, auprès du gouvernement et de l’ARS, le dossier financier de la maternité de Chinon, qui a bénéficié de 420 000 € alloués en fin d’année. Ce soutien financier spécifique, dont le montant correspond au forfait national « activité isolée » a été en effet décidé par l’ARS (en parallèle du dégel des 415 Md€ mis en réserve en 2018 dans le budget de l’Assurance maladie levé en décembre dernier par Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la Santé), afin de répondre à la problématique budgétaire rencontrée par le service maternité de l’établissement.

C’est pourquoi, Madame Colboc tient à rappeler la volonté présidentielle et gouvernementale, portée par la Ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ainsi que la majorité parlementaire, d’engager une véritable réforme, à la fois ambitieuse et réaliste de notre système de santé, permettant de remédier à toutes ces problématiques et inquiétudes.

L’objectif du plan de transformation du système de santé « Ma Santé 2022 » est bien de permettre un meilleur accès aux soins partout en France et une prise en charge adaptée aux besoins des patients au plus près des territoires.

L’objectif de la rencontre avec le personnel du centre hospitalier de Chinon est de donner à cet établissement des moyens et solutions à envisager, en lien également avec les réformes engagées par le gouvernement. 

Pour rappel, la réforme « Ma Santé 2022 » comprend :

1 – La réduction du nombre de déserts médicaux et l’intensification de moyens au niveau des soins de proximité et plus précisément en médecine générale et en gériatrie.

2 – La création d’un label « hôpitaux de proximité », avec l’objectif de 500 à 600 hôpitaux de proximité d’ici 2022, afin de répondre aux besoins croissants de la population en matière de soins quotidiens.

3 – Le développement des Maisons de Santé Pluridisciplinaires (MSP) et des Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS) sur le modèle de la MSP du Véron à Avoine, régie par la CPTS de la Rabelaisie du territoire chinonais. Structure d’exercices coordonnées prise en exemple par le Premier Ministre, Edouard Philippe et la Ministre, Agnès Buzyn, lors de leur venue en février dernier, qui ont salué l’exemplarité de l’unité de soins non programmés et du volet universitaire, dans le cadre de la formation de futures spécialistes en médecine générale. En plus de la prise en charge coordonnée des patients par les professionnels de santé, ces structures facilitent les conditions d’installation et d’exercice des praticiens dans les territoires.

4 – L’ouverture de 4 000 postes d’assistants médicaux pour libérer du temps médical aux médecins. Ces mesures font l’objet de négociations conventionnelles, et d’un travail de terrain avec les élus et les Agences Régionales de Santé.

5 – Une réforme de la formation des personnels de santé qui inclue la suppression du numerus clausus, l’extension du contrat d’engagement de service public et du dispositif de médecin adjoint. Madame Colboc a porté auprès du Premier ministre, avec ses collègues députés LaREM et Modem, les besoins de la région Centre-Val de Loire dont la densité médicale est très faible. Ils ont obtenu la création de 255 postes d’internat en 2019 pour la région, ainsi qu’une mise en place anticipée des mesures du plan Ma Santé 2022.

6 – Une augmentation importante dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale des moyens dédiés aux dépenses de santé afin de réaliser ces évolutions ; à savoir une augmentation de 2,4% des ressources allouées aux établissements de santé, soit près de 2 milliards d’euros supplémentaires. Pour l’année 2019, les tarifs et dotations des établissements de santé seront en progression de 0,5% pour 2019, ce qui représente la plus forte hausse du financement de l’activité des établissements de santé depuis 10 ans. Cela va permettre de renforcer les investissements dans le matériel médical, mais aussi d’améliorer les conditions de travail des praticiens.

7 – Une réforme enfin portant sur la révision de la tarification des soins, actuellement en cours d’élaboration, sera présentée dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020. Mise en place dans les années 2000, la T2A pousse en effet les établissements de santé à multiplier le nombre d’opérations et le niveau d’activité pour augmenter leur rentabilité. Améliorer l’organisation des prises en charge, prioriser davantage la qualité, la pertinence des soins et la coordination des professionnels de santé permettront aussi de réduire les prix des services et des soins.

Madame Colboc est déterminée à travailler avec l’Agence Régionale de Santé, les élus, et l’ensemble des acteurs à la bonne mise en application de l’ensemble de ces mesures qui vont transformer radicalement le fonctionnement du système de santé.

Défendre les enjeux de santé publique, tout en étant soucieuse du respect des conditions de travail en milieu hospitalier est l’une des priorités pour le territoire.

Pour plus de précisions sur cet article écrire à fabienne.colboc@assemblee-nationale.fr